L'arrogance triomphante du Front National, dont le siège est désormais à Nanterre, vient en contrepoint tragique de la commémoration de la tragédie qui s'est déroulée à la fin du conseil municipal de cette même ville àla même date en 2002.
Coincidence me direz-vous, coincidence attristante et pourtant : trois semaines après qu'un homme desépéré, et fou d'amertume contre une société qui ne lui laissait aucune espace, se fut suicidé après avoir tiré et abattu la moitié des élus de Nanterre, trois semaines après avait lieu le 21 avril 2002 durant lequel le Front Naitonal se trouvait au 2e tour de l'élection présidentielle.
Coincidence me direz-vous toujrous quand on entend, on lit tous ces témoignages de gesn amers, écoeurrés par la médiocrité de la classe politique au pouvoir : intérêts personnels et familiaux affichés, avantages aux amis et affairisme, prise en otage de la religion dans le débat politique, recherche de boucs émissaires, les étrangers qui sont des envhisseurs et non des réfugiés, les parents qui ne savent pas élever leurs enfants et, en particuleir, les mères, les jeunes qui sont des voyous sauf quand ils sont des fils à papa, les gens de gauche qui défendent ces valeurs méprisables que seraient les droits de l'homme, le respect de la dignité, le droit de donner naissance à un enfant seulement quand on a envie de l'élever, le partage des bénéfices et des décisions.
Alros ce terreua fertile sur lequel pousse les racismes et les égoîsmes que porte le Front National qui n'a comme projet que sa capacité à nuire, ce terreua existait déjà en 2002 : un homme, plus fragile que d'autres, probablement sous médicaments mal dosés, a pris une arme et descendu tout un conseil municipal : 8 morts, 19 blessé dont 12 avec un handicap à vie, 1à orphelins et une ville entière traumatisée.
Mais comme il a été facile, après son suicide, d'affirmer avec componction "quelle horreur c'est un fou", sa mort évitant un procès qui aurait obligé à l'entendre ; comme il a été facile de ne jamais se poser de question sur l'inscription de cet acte de folie dans un contexte où les signaux d'alerte montaient sur le discrédit dans lequel quelques élus médiatisés - une centaine sur 500 000 - arrivent à discréditer tout l'engagement démocratique qui anime les centaines de milliers d'autres.
En Tunisie, en Egypte, en Lybie, en Syrie et ailleurs, nous regtardons avec respect ces gens capables de risquer leur vie pour ce petit acte si simple apparemment : la liberté de vote.
Nous nous l'avons mais qu'en faisons-nous, qu'en avons-nous fait ?
Quelle est notre éthique de citoyens quand nous l'utilisons comme une arme de mauvaise humeur et non comme une responsabilité partagée de choix ?
Quelle est l'éthique de nos élus quand ils s'en servent à leur seul profit et en profitent pour installer leurs enfants ?
Quelle est l'éthique de notre presse qui préfère amuser plutôt qu'instruire, attiser les querelles plutôt que les ridiculiser, valoriser les communiqués de presse au lieu d'enquêter et de donner un avis contruit ?
27 mars 2002 : 8 élus sont morts parce qu'un homme avait été suffisamment convaincu du "tous pourris" pour tirer sur n'importe qui.
27 mars 2011 : la crédibilité du vote est morte parce que le "tous les coups sont permis" s'est affiché dans touts les écrans de télé.
Une date douloureuse, une date particulièrement douloureuse.
Indignez-vous et engagez-vous car c'est en participant nomrbeux au fonctionnement de la démocratie qu'elle a une chance de survivre. N'ésitez pas à refuser de voter pour un élu qui n'est pas à la hauteur de sa fonction, mais ne cherchez pas de héros car la démocratie en renvoie que le miroir des humains ordinaires.
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